top of page

« Protéger la planète peut se faire dans la joie ! »

  • Franck Moreau
  • 16 oct. 2024
  • 3 min de lecture


Nous avons eu l’occasion de rencontrer Nicolas Vanier au lendemain de sa venue à Limoges pour la projection en avant-première de son nouveau film « C’est le monde à l’envers ! »


Dès son installation sur le tabouret face à nous, il commence à partager son histoire. « Je me positionne ainsi car au tout début d’une expédition qui devait durer six mois, mon traineau a chuté et ma tête a heurté le sol. J’ai consulté à mon retour et l’on m’a alors appris que mon audition sur ce côté avait été impactée, et depuis je m’adapte… Aujourd’hui je n’ai plus de chien de traineaux mais je garde les séquelles de cette expédition » explique-t-il.


Le décor est ainsi planté. Oui, l’homme qui se tient devant nous vient bien parler de son film, mais d’emblée – comme si c’était possible – personne ne peut oublier le parcours qui a été le sien.


Celui avant tout d’un amoureux de la nature, une nature qu’il défend comme s’il défendait l’héritage d’un grand père dont il était « dans les bottes » dans la ferme familiale en Sologne, en provenance de Dakar. Il y est devenu un acteur de la nature, connecté aux saisons, à la faune et à la flore, connecté à la Terre comme mère nourricière. Son éducation et sa relation à la nature se sont construites ainsi, enrichies ensuite par la littérature. « Un appel du Grand Nord » et le besoin de répondre à une passion à la fois dévorante et grandissante qui va l’amener à aller sur le terrain pour partir et se confronter à la réalité de ces espaces.


Un chemin « inexorable » qui lui a permis de nous offrir ses récits de voyage, ses romans et ses formidables documentaires qui lui ont conféré ensuite sa notoriété aux yeux du grand public, son histoire avec l’image commençant presque par hasard quand on lui propose de participer à un festival dont il gagnera le premier prix, avec un travail dont une minute sera projetée à la TV dans une émission de l’époque sur les voyages. Dans un autre média il confiait « quand Télé7 jours m’a appelé à ce sujet, je n’en revenais pas ! ».


Le point de départ d’un riche parcours qui lui aura permis de continuer à faire de l’image, à écrire, à réaliser des films et à enrichir ses connaissances sur le vivant et les conséquences des activités humaines sur notre planète, pour en arriver à ce dernier projet qui sort dans les salles aujourd’hui.


« Ce film part d’une inquiétude autour de la situation écologique actuelle. Nous épuisons en huit mois ce que la planète peut nous offrir en un an, alors que des solutions parfaitement crédibles existent pour corriger cela. J’ai voulu aborder ce sujet dans ce film, qui part d’une crise, et d’un scénario tout à fait crédible. »

Crédible au point que durant la période du COVID-19 les médias qui étaient au courant de ce projet sollicitaient déjà l’aventurier réalisateur pour le faire intervenir dans diverses émissions.

« Ce film part d’une crise provoquée par une goutte d’eau qui a fait déborder le vase, provoquant des déplacements massifs de population. Aujourd’hui nous contenons déjà difficilement les mouvements de population, qu’en serait-il si des migrations climatiques encore plus importantes venaient à se produire ? »


Un film mettant à l’affiche un Michael Youn « d’abord paniqué à l’idée de venir tourner à la campagne, lui le pur parisien, et qui à la fin du tournage préférait faire venir sa famille dans le Morvans le week-end plutôt que de repartir à Paris » raconte Nicolas Vanier.


Yannick Noah y trouve aussi son premier rôle sur grand écran.


« Il incarne un personnage clé qui montre que l’écologie peut être joyeuse, une écologie pratique qui tranche avec une écologie politique pour l’instant assez stérile. Aujourd’hui dix millions de tonnes de nourriture sont gâchées par an, aussi je suis pour une écologie raisonnée, il ne faut pas tout arrêter car ce serait contre production, mais plutôt pour une forme de sobriété utile pour notre planète. Avons-nous besoin d’un appareil électrique que l’on doit recharger pour se brosser les dents ? Cela fait partie des questions que nous pouvons par exemple nous poser pour réguler notre consommation au quotidien »


Un principe de sobriété appliqué au tournage de ce film.


« Nous avons choisi un site pour nous permettre de tourner dans un rayon de cinquante kilomètres maximums, pour avoir un impact le plus faible possible. Les approvisionnements pour l’équipe ont également été effectué en circuit court et en respectant la saison pour tenir cet objectif » précise Nicolas Vanier.


Aujourd’hui, après de nombreuses avant-premières, ce film va rencontrer son public, avec une espérance pour son réalisateur


« Que ce soit un film que le public aille voir avec plaisir, qu’il lui pose questions et surtout qu’il puisse le transformer en action pour son futur, car aujourd’hui nous sommes réellement touchés par les évènements climatiques et nous avons le devoir individuellement d’agir ! »

 
 
 

Comments


Pour une future Newsletter

Merci

  • White SoundCloud Icon
  • White Facebook Icon
  • White Twitter Icon
  • White Instagram Icon
  • White YouTube Icon

© 2023 by DAILY ROUTINES. Proudly created with Wix.com

bottom of page