Pour mieux vieillir et rire ensemble !
- Franck Moreau
- 12 févr. 2024
- 4 min de lecture
Maison de retraite 2 - Ce 14 février sortira dans les salles le deuxième volet du film porté par Kev Adams et réalisé par Claude Zidi Jr.
Un amour de film au riche casting que nous avons eu l’occasion de voir en avant-première en début d’année à Limoges (pour deux salles remplies pour 1000 spectateurs en une soirée !) en présence de Kev Adams.
1h42 intense où l’on retrouve la plupart des résidents, à part Lino Vartan* qui a donné son nom au nouveau lieu de vie intergénérationnel menacé de fermeture pour raisons sanitaires. C’est le début d’une intrigue qui va mener toute la joyeuse troupe du côté de Toulon, pour répondre à l’invitation d’un autre établissement, où la cohabitation avec les résidents en place va d’abord s’avérer conflictuelle et rocambolesque, avant d’aboutir à une collaboration des plus tonitruantes.
Une vraie histoire d’amitié, de bienveillance et de solidarité, qui aborde avec à la fois délicatesse et vérité le sujet du vieillissement et de sa prise en charge. Jeunes et moins jeunes acteurs apportent leurs personnalités à ce projet sur lequel Kev Adams est revenu à l’issue de la projection.
Ci-dessous la synthèse des échanges avec le public lors de ces questions-réponses :
Qu’est ce qui vous a motivé à faire une suite au premier film ?
« L’envie de rapprocher les plus jeunes des seniors, de continuer à redorer l’image de nos anciens en France et d’offrir un évènement qui permettent aux gens de venir en famille, avec toutes les générations. Les moments de partages intergénérationnels sont rares aujourd’hui, il est important de proposer des espaces pour recréer un terrain culturel commun. Quand j’étais ado on écoutait Aznavour dans la voiture et l’on pouvait parler de cet artiste et des souvenirs qu’il évoquait. Aujourd’hui c’est plus difficile quand les ados ont leurs casques pour écouter leur propre musique, à l’arrière. Il y a moins de choses à échanger, à débattre et à transmettre, c’est l’époque mais ce n’est pas une fatalité, il faut que les gens comprennent qu’il n’y a rien de glauque à vieillir. Nous n’avons jamais eu autant de plus de 65 ans dans notre pays (environ 14 millions pour 20% de la population totale) c’est l’une des choses importantes à intégrer dans nos sociétés ».
Quelle est la méthode de travail pour retrouver autant de vérité dans ce film (question d’une spectatrice auxiliaire de vie dans un EHPAD) ?
« Je tiens tout d’abord à féliciter toutes les personnes qui s’occupent de nos seniors. Ensuite, cette sincérité vient du travail d’observation réalisé lors des visites d’établissements pour séniors avec Catherine Diament ou encore Elodie Hesme les co-scénaristes. Ces visites nous ont permis de nous imprégner du quotidien des seniors dans ces lieux de vie, et ont inspiré certains personnages comme ceux de Marguerite et de Lorenzo notamment. Les échanges réalisés dans ces établissements ont été bien évidemment essentiels pour le besoin de réalité et de vérité du film. Dans un EHPAD on vit toutes les émotions chaque jour, et c’est naturel de tenter de les retranscrire dans notre travail ».
Une méthode qui a permis de réunir un impressionnant casting, dans la continuité du premier volet ?
« Cette méthode a notamment convaincu Jean Reno (alias Lorenzo). Je suis vraiment très honoré qu’il soit dans ce film, c’est un mythe du cinéma plein de classe et de professionnalisme. La façon de traiter le sujet l’a séduit ; « Vous riez avec la vieillesse mais vous ne vous moquez pas » m’a-t-il dit notamment et c’est incroyable de l’avoir eu avec nous.
Côté casting, nous avons aussi « Chan-Chan » (Chantal Ladesou), avec là aussi une anecdote sur sa participation. Quand nous étions sur MASK SINGER entre deux enquêtes je notais des choses sur mon carnet elle m’a demandé :
- Chantal Ladesou : « Qu’est-ce que tu fais ? »
- Kev Adams : « Je note des idées pour Maison de Retraite 2 »
- CL : « Je suis dedans ».
- KA : « Je ne sais pas encore »
- CL : « Ce n’est pas une question, je joue dedans ! »
Un échange qui en dit long sur son envie d’en être, et c’est un vrai bonheur de pouvoir travailler avec cette dame, qui trouve depuis quelques années une nouvelle notoriété.
A mes yeux, elle est devenue une sorte de Louis de Funès au féminin.
C’est la mamie ou la meilleure amie que l’on rêve tous d’avoir, elle vient de démarrer une nouvelle carrière. »
Quelle a été la durée du projet et du tournage et l’ambiance générale de celui-ci ?
« Un an d’écriture a été nécessaire pour affiner un scénario qui est toujours resté ouvert jusqu’au tournage, ensuite environ trois mois de préparation pour permettre à l’équipe de quatre-vingt personnes de vivre ensuite les huit semaines de tournage. Enfin, cinq mois de post-production pour que le film arrive jusqu’à vous.
Deux ans au total c’est assez court, et nous avons vécu le tournage dans une ambiance de colonie de vacances qui contrastait avec celle pesante du tournage du premier film en période COVID et qui était un vrai enfer. »
Une ambiance que vous pourrez sans nul doute percevoir en vous rendant dans les salles obscures à compter de mercredi prochain pour aller découvrir ce nouvel opus très touchant de Maison de Retraite, à qui nous souhaitons de voir un public nombreux.
*Un hommage est rendu également à Mylène Demongeot (alias Simone) disparue fin 2022.
Comments